Sheelah Delestre
Researcher French Market & global topics
L'utilisation des réseaux sociaux en France - Faits et chiffres
Plus de 50 millions de Français utilisent les réseaux sociaux, soit trois Français sur quatre. Hormis une utilisation moins fréquente chez les générations de plus de 60 ans, la présence sur les réseaux sociaux ne varie que très peu selon l’âge. Ce qui diffère néanmoins fortement en fonction de l’âge, c’est le type de réseau utilisé. Le principe du « Dis-moi quel réseau social tu utilises et je te dirai qui tu es » est de plus en plus vrai, alors que le fossé générationnel se creuse sur les réseaux. La génération Z favorise ainsi Instagram, Snapchat et TikTok, tandis que les Millenials et la génération X restent fidèles à Facebook.
Malgré des différences selon les générations, une tendance reste commune : de plus en plus de Français utilisent les réseaux sociaux et ils sont nombreux à y consacrer plusieurs heures par semaine, offrant ainsi aux réseaux une influence significative sur divers aspects de leur vie, que ce soit en termes de mode, de comportements d’achat ou d’opinions. Ces plateformes ont ainsi donné naissance au métier de « créateur de contenu » ou « influenceur », des titres attribués à ceux ayant un nombre particulièrement important d’abonnés. Alors que les entreprises se sont emparées de ces plateformes pour y faire de la publicité, celles-ci sont également devenues des lieux où fusent les « fake news ».
Malgré un ralentissement de la hausse de ses utilisateurs réguliers et un délaissement de la part des jeunes générations, Facebook reste parmi les réseaux au plus fort taux de pénétration et parmi les plus visités de France avec YouTube, WhatsApp et Instagram.
Dans le même temps, les réseaux sociaux préférés des jeunes, Snapchat et Instagram, font face à la concurrence grandissante de TikTok. Ce réseau social de la maison mère chinoise ByteDance est l’une des licornes les mieux valorisées au monde. L’application chinoise était l’une des applications les plus téléchargées en France en 2022, loin devant Facebook. TikTok et Instagram se sont démarqués par de nouvelles fonctionnalités davantage tournées vers la vidéo et le « social shopping ».
La facilité de diffusion de contenu photo et vidéo sur les réseaux ainsi que le fonctionnement avec des comptes ayant des abonnés bénéficie également aux professionnels. De nombreuses marques sont présentes sur les réseaux sociaux et certaines plateformes ont même développé de nouveaux outils afin de faciliter les ventes directement depuis leurs réseaux. En 2021, plus de 20% des internautes français déclaraient acheter en ligne directement depuis les plateformes sociales comme Facebook et Instagram.
De nombreuses marques coopèrent avec des influenceurs pour obtenir plus de visibilité et vendre davantage de produits. Ainsi, la quasi-totalité des utilisateurs de réseaux sociaux ont déjà découvert une marque qu’ils ne connaissaient pas grâce à des partenariats entre des entreprises et des influenceurs et près des trois quarts ont même déjà acheté un produit présenté dans ce cadre.
Les campagnes d’influence sont principalement réalisées sur Instagram, Facebook, TikTok et YouTube, sachant que Instagram et LinkedIn sont considérées comme les plateformes présentant les meilleurs résultats organiques. L’écrasante majorité des annonceurs privilégient ainsi Instagram alors même que les consommateurs préfèrent Facebook et YouTube.
Au total, les recettes du secteur de la publicité digitale ont fortement augmenté en France ces dernières années, jusqu’à atteindre plus de 2,2 milliards d’euros en 2022.
Cependant, les réseaux sociaux n’attirent pas seulement les entreprises en recherche de nouveaux clients, mais aussi des acteurs souhaitant influencer l’opinion publique.
Malgré le sentiment des Français que c’est sur les réseaux sociaux que les « fake news » sont les plus répandues, l’utilisation des réseaux sociaux pour suivre l’actualité explose, en particulier chez les jeunes, dont près de la moitié consultent Instagram au moins une fois par jour pour suivre l’actualité. Sur ces réseaux, les jeunes se tiennent informés en suivant des comptes de médias traditionnels, ainsi que des médias en ligne plus récents, comme HugoDécrypte. Cependant, de fausses informations circulent également sur ces réseaux, et sont placées au même rang que les informations issues d’un travail journalistique fiable, les rendant difficiles à repérer.
Mais qui est à l’origine de ces infox ? La majorité des Français accusent les particuliers, mais aussi les partis politiques d’opposition, les pays étrangers souhaitant interférer avec nos élections et les mouvements sociaux comme les gilets jaunes.
Ce qui est certain, c’est qu’il y a une corrélation entre l’adhésion à des « vérités alternatives » et le temps passé sur les réseaux sociaux. Ainsi, 29% des jeunes consultant TikTok plusieurs fois par jour pensent que l'assaut du Capitole aux États-Unis en 2021 a été mis en scène pour accuser les partisans de Donald Trump, contre seulement 19% des jeunes ne consultant jamais TikTok.
Les tentatives de limitation de la circulation des fausses informations restent faibles et sporadiques. Alors que certains réseaux sociaux mènent de fortes politiques à l’encontre de la désinformation, notamment climatique, d’autres, à l’instar de X (ex-Twitter), laissent libre cours à la circulation des infox. Les utilisateurs ont ainsi développé leurs propres techniques lorsqu’ils repèrent de fausses informations sur les réseaux sociaux. Le plus souvent, ils ignorent ou signalent le contenu, certains laissent un commentaire. Encore faut-il être en mesure de reconnaître les contenus qui relaient de fausses informations. 70% des Français estiment déjà s’être fait avoir par une « fake news ». Pour plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée à la désinformation en France./.
Malgré des différences selon les générations, une tendance reste commune : de plus en plus de Français utilisent les réseaux sociaux et ils sont nombreux à y consacrer plusieurs heures par semaine, offrant ainsi aux réseaux une influence significative sur divers aspects de leur vie, que ce soit en termes de mode, de comportements d’achat ou d’opinions. Ces plateformes ont ainsi donné naissance au métier de « créateur de contenu » ou « influenceur », des titres attribués à ceux ayant un nombre particulièrement important d’abonnés. Alors que les entreprises se sont emparées de ces plateformes pour y faire de la publicité, celles-ci sont également devenues des lieux où fusent les « fake news ».
Les réseaux sociaux les plus utilisés en France
Si les réseaux sociaux bénéficient d’une si grande popularité en France, c’est en partie en raison de la diversité de leur contenu et de leur fonctionnement. Les plateformes les plus appréciées en France sont celles permettant de se mettre en lien avec d’autres personnes, comme Facebook, celles permettant de partager des photos ou vidéos, comme Instagram, Snapchat, YouTube ou encore TikTok, ainsi que les messageries instantanées, à l’instar de WhatsApp ou de Messenger.Malgré un ralentissement de la hausse de ses utilisateurs réguliers et un délaissement de la part des jeunes générations, Facebook reste parmi les réseaux au plus fort taux de pénétration et parmi les plus visités de France avec YouTube, WhatsApp et Instagram.
Dans le même temps, les réseaux sociaux préférés des jeunes, Snapchat et Instagram, font face à la concurrence grandissante de TikTok. Ce réseau social de la maison mère chinoise ByteDance est l’une des licornes les mieux valorisées au monde. L’application chinoise était l’une des applications les plus téléchargées en France en 2022, loin devant Facebook. TikTok et Instagram se sont démarqués par de nouvelles fonctionnalités davantage tournées vers la vidéo et le « social shopping ».
Les influenceurs et la publicité sur les réseaux sociaux
La grande majorité des Français utilisent les réseaux sociaux tous les jours et y pratiquent diverses activités : envoyer des messages privés, aimer ou commenter des publications, ou encore publier des photos ou vidéos.La facilité de diffusion de contenu photo et vidéo sur les réseaux ainsi que le fonctionnement avec des comptes ayant des abonnés bénéficie également aux professionnels. De nombreuses marques sont présentes sur les réseaux sociaux et certaines plateformes ont même développé de nouveaux outils afin de faciliter les ventes directement depuis leurs réseaux. En 2021, plus de 20% des internautes français déclaraient acheter en ligne directement depuis les plateformes sociales comme Facebook et Instagram.
De nombreuses marques coopèrent avec des influenceurs pour obtenir plus de visibilité et vendre davantage de produits. Ainsi, la quasi-totalité des utilisateurs de réseaux sociaux ont déjà découvert une marque qu’ils ne connaissaient pas grâce à des partenariats entre des entreprises et des influenceurs et près des trois quarts ont même déjà acheté un produit présenté dans ce cadre.
Les campagnes d’influence sont principalement réalisées sur Instagram, Facebook, TikTok et YouTube, sachant que Instagram et LinkedIn sont considérées comme les plateformes présentant les meilleurs résultats organiques. L’écrasante majorité des annonceurs privilégient ainsi Instagram alors même que les consommateurs préfèrent Facebook et YouTube.
Au total, les recettes du secteur de la publicité digitale ont fortement augmenté en France ces dernières années, jusqu’à atteindre plus de 2,2 milliards d’euros en 2022.
Cependant, les réseaux sociaux n’attirent pas seulement les entreprises en recherche de nouveaux clients, mais aussi des acteurs souhaitant influencer l’opinion publique.
Fake news sur les réseaux sociaux
La majorité des Français suivent ce qui se passe dans l’actualité avec grand intérêt et se tournent pour ce faire de plus en plus vers les réseaux sociaux, si bien qu’en 2022, les Français étaient plus nombreux à consulter régulièrement Facebook que des sites de la presse écrite, notamment en raison d’une perte de confiance des Français dans les médias.Malgré le sentiment des Français que c’est sur les réseaux sociaux que les « fake news » sont les plus répandues, l’utilisation des réseaux sociaux pour suivre l’actualité explose, en particulier chez les jeunes, dont près de la moitié consultent Instagram au moins une fois par jour pour suivre l’actualité. Sur ces réseaux, les jeunes se tiennent informés en suivant des comptes de médias traditionnels, ainsi que des médias en ligne plus récents, comme HugoDécrypte. Cependant, de fausses informations circulent également sur ces réseaux, et sont placées au même rang que les informations issues d’un travail journalistique fiable, les rendant difficiles à repérer.
Mais qui est à l’origine de ces infox ? La majorité des Français accusent les particuliers, mais aussi les partis politiques d’opposition, les pays étrangers souhaitant interférer avec nos élections et les mouvements sociaux comme les gilets jaunes.
Ce qui est certain, c’est qu’il y a une corrélation entre l’adhésion à des « vérités alternatives » et le temps passé sur les réseaux sociaux. Ainsi, 29% des jeunes consultant TikTok plusieurs fois par jour pensent que l'assaut du Capitole aux États-Unis en 2021 a été mis en scène pour accuser les partisans de Donald Trump, contre seulement 19% des jeunes ne consultant jamais TikTok.
Les tentatives de limitation de la circulation des fausses informations restent faibles et sporadiques. Alors que certains réseaux sociaux mènent de fortes politiques à l’encontre de la désinformation, notamment climatique, d’autres, à l’instar de X (ex-Twitter), laissent libre cours à la circulation des infox. Les utilisateurs ont ainsi développé leurs propres techniques lorsqu’ils repèrent de fausses informations sur les réseaux sociaux. Le plus souvent, ils ignorent ou signalent le contenu, certains laissent un commentaire. Encore faut-il être en mesure de reconnaître les contenus qui relaient de fausses informations. 70% des Français estiment déjà s’être fait avoir par une « fake news ». Pour plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée à la désinformation en France./.
